Il s’agit d’une violence conjugale, lorsque l’un des deux conjoints contrôle et manipule l’autre. Ceci entraîne un déséquilibre de pouvoir dans le couple. Le compagnon violent arrive alors à placer l’autre dans une situation d’infériorité, d’impuissance et de dépendance. Et que la victime n’arrive pas à mettre fin à la relation. Un cas déclaré de violence conjugale sur trois concerne un homme.
Les différentes formes
La violence conjugale est une forme de violence domestique. Il s’agit d’un phénomène circonstanciel, mais aussi d’un processus systémique et évolutif. Cet abus de pouvoir peut se manifester sous les formes suivantes :
- Violence psychologique : le partenaire violent utilise l’intimidation, l’humiliation, la surveillance et l’insulte pour miner l’estime de soi de son conjoint et pour mieux le contrôler. À force d’être accumulé et répété, la victime se culpabilise et susceptible d’accepter les autres formes de violence.
- Violence verbale : des mots blessants ou méprisants, d’injures, des cris et autres
- Violence économique : elle consiste à priver à la victime de travail, d’argent ou d’empêcher de répondre à ses besoins tels que l’habillement, l’alimentation et autres
- Violence sexuelle : exploitations sexuelles, attouchements, viol, et autres.
- Violence physique : elle est la forme la plus connue comme les gifles, coups, blessures et autres
- Violence spirituelle : elle consiste à empêcher la victime d’exprimer ses croyances religieuses ou au contraire de l’obliger à pratiquer des religions qui ne sont pas les siennes.
Les signes avertisseurs
En effet, la victime d’une violence conjugale se culpabilise et croit être la responsable de la violence qu’elle subit. Sachez que sa première réaction quand vous l’approchez sera de nier catégoriquement la violence qu’elle vit. Alors pour pouvoir l’aider, il faut reconnaitre les signes évocateurs de la violence conjugale. La victime semble triste, seule, repliée sur elle-même et craintive. Puisque si elle envisage de quitter son conjoint violent, elle a peur que l’auteur de l’acte s’en prenne à ses enfants, d’où sa crainte en permanence. Le partenaire violent domine leur conversation et il l’empêche de rencontrer ses amis ou ses collègues. La victime semble être toujours malade et s’absente souvent du travail. Et elle trouve toujours des excuses à la dernière minute.
Les recours possibles
Si vous êtes victime de violence conjugale, vous pouvez déposer une plainte auprès des forces de l’ordre de votre quartier. Le dépôt d’une plainte entraîne la saisie du procureur de la République. La comparution peut être immédiate si les faits sont graves. En effet, une victime de violence conjugale tentera de quitter 5 fois en moyenne son conjoint violent avant de réussir. Mais si vous ne voulez pas porter plainte et que vous souhaitez être protégé, vous avez le droit de déposer une main courante au commissariat ou à la gendarmerie et saisir ensuite le juge aux affaires familiales pour qu’il ordonne des mesures de protection d’urgence. Ces mesures sont valables 6 mois et consistent à expulser le conjoint violent du logement conjugal, l’interdire d’approcher la victime ou encore à attribuer la garde des enfants à la victime.
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