La taxe foncière est un impôt local incontournable qui s’applique à tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou non. Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un bien en copropriété ? Dans cet article, nous décortiquons le rôle et les spécificités de la taxe foncière dans le cadre du droit immobilier en copropriété.
I. La taxe foncière : définition et fonctionnement
La taxe foncière est un impôt local dont le but principal est de financer les dépenses des collectivités territoriales. Elle concerne toutes les personnes possédant un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire ou d’un logement locatif. Les propriétaires sont tenus de s’acquitter de cette taxe chaque année, même s’ils ne vivent pas eux-mêmes dans le logement concerné.
Le montant de la taxe foncière est déterminé en fonction de la valeur locative cadastrale du bien immobilier, qui représente une estimation de la valeur locative annuelle du logement si celui-ci était loué sur le marché libre. Cette valeur locative cadastrale est ensuite multipliée par un taux fixé par la collectivité territoriale concernée (commune, département, etc.). Le montant ainsi obtenu constitue alors la base imposable à laquelle s’ajoutent d’éventuels abattements ou exonérations.
II. La taxe foncière en copropriété : répartition et paiement
En matière de copropriété, la taxe foncière est également due par les copropriétaires, proportionnellement à leur quote-part de propriété dans l’immeuble. Ainsi, chaque copropriétaire reçoit un avis d’imposition individuel correspondant à sa part de taxe foncière à payer.
Toutefois, il convient de distinguer les taxes foncières afférentes aux parties privatives et celles relatives aux parties communes. En effet, les parties privatives sont soumises à la taxe foncière au titre des propriétés bâties, tandis que les parties communes le sont au titre des propriétés non bâties (terrains, espaces verts, etc.). Les copropriétaires doivent donc s’acquitter de ces deux types de taxes foncières.
Pour ce qui est du paiement de la taxe foncière relative aux parties communes, il revient généralement au syndic de copropriété d’en assurer la gestion. Le syndic se charge ainsi de répartir le montant total de la taxe entre les copropriétaires en fonction de leur quote-part et d’établir un appel de fonds pour chacun d’entre eux. Les copropriétaires ont alors l’obligation de verser cette somme au syndic qui se chargera par la suite du paiement auprès du Trésor public.
III. Les exonérations et abattements possibles
Il existe plusieurs cas d’exonération ou d’abattement de la taxe foncière en copropriété. Parmi eux, on peut citer :
- L’exonération temporaire pour les constructions neuves : durant les deux années suivant l’achèvement des travaux, les logements neufs sont exonérés de taxe foncière.
- L’exonération pour les personnes âgées de plus de 75 ans disposant de revenus modestes : sous certaines conditions de ressources, ces personnes peuvent bénéficier d’une exonération totale ou partielle de la taxe foncière.
- L’abattement pour les résidences principales : certaines collectivités territoriales accordent un abattement sur la valeur locative cadastrale des résidences principales, ce qui permet aux propriétaires occupants de payer moins de taxe foncière.
Ces dispositifs permettent donc d’alléger la charge fiscale des copropriétaires concernés et de rendre ainsi plus supportable le poids de la taxe foncière dans leur budget.
IV. Conclusion
En résumé, la taxe foncière joue un rôle central dans le financement des dépenses des collectivités territoriales et concerne aussi bien les propriétaires individuels que les copropriétaires. En copropriété, cette taxe est répartie entre les copropriétaires en fonction de leur quote-part et doit être versée au syndic qui se charge du paiement auprès du Trésor public. Il existe néanmoins des dispositifs d’exonération et d’abattement qui permettent d’alléger la charge fiscale pour certains copropriétaires.
Il est donc essentiel pour les copropriétaires de bien comprendre le fonctionnement de la taxe foncière et de prendre en compte cette dépense dans leur budget, afin d’éviter tout désagrément financier et de contribuer au bon fonctionnement de leur copropriété.